COMPTE RENDU DE LA REUNION NOUS CITOYENS DU 16 JUILLET 2016 A CHATEAULIN

 

2016 07 16 Photo reunion NC Chateaulin

Nous étions sept participants. Merci à ceux qui se sont déplacés pendant la saison estivale.

Nous avons commencé notre réunion en observant une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attentat de Nice.

1. Le premier point que nous avons abordé concernait l’agriculture et les circuits courts,

S’il y a bien un domaine où les pouvoirs publics ont un réel rôle à jouer, c’est celui de l’agriculture et du développement des circuits courts.

Nous sommes parfaitement conscient que le « tout bio » ne peut pas être la solution car la production ne serait pas suffisante. Pour cela nous optons pour une agriculture raisonnée le plus souvent possible accompagnée par une agriculture biologique.

Nous avons également souligné que le fait que bio ne veut pas forcément dire écologique. L’exemple de la vigne avec les traitements à base de sulfate de cuivre a été mis en exergue. Aujourd’hui dans beaucoup de vignobles, on constate que les sols sont pollués au cuivre qui est un métal lourd et qui ne se dissout pas.

Les pouvoirs publics doivent inciter voire obliger les cantines et les cuisines centralisées à se fournir auprès des producteurs locaux. Il en est de même pour les restaurateurs qui ne jouent pas toujours le jeu.

Il est parfaitement inacceptable que les grandes enseignes fassent pression sur les producteurs locaux pour éviter le développement de circuits courts.

Il est évident que les pouvoirs publics ont un rôle de transition à jouer entre le système agricole actuel et le passage progressif vers une agriculture raisonnée et vers une agriculture biologique.

Le différentiel de revenus des agriculteurs faisant le choix d’une mutation doit être pris en charge.

Le développement de ce nouveau type d’agriculture va automatiquement faire chuter les prix des produits car ils seront plus nombreux et donc plus accessibles aux personnes qui ont peu de moyens.

2. Le deuxième point abordé a concerné la ligne grande vitesse (LGV) entre Rennes et le Finistère

Prix moyen du kilomètre :

– Autoroute : 6,2 millions d’euros

– LGV : 15,9 millions d’euros

– Rail standard : 1,1 millions d’euros

La distance de Rennes via Loudéac et Carhaix, à Châteaulin est de 200 km. Cela ferait donc un coût de 3,2 milliards d’euros.

La distance de Rennes via Saint-Brieuc, à Brest est de 245 km. Cela ferait un coût de 4 milliards d’euros.

La distance de Rennes via Lorient, à Quimper et de 221 km. Cela ferait un coût de 3,5 milliards d’euros.

Les finances de la France ne permettront certainement pas de développer les deux LGV Nord et Sud pour le Finistère. Il faut donc bien évidemment choisir la voie centrale et partir de Loudéac et de Carhaix en « arrêtes de poisson » pour desservir les villes comme Saint-Brieuc, Guingamp, Lorient ou Quimperlé.

Carhaix Morlaix 45 km – 50 millions d’euros

Loudéac Saint-Brieuc 45 km – 50 millions d’euros

Loudéac Lorient 80 km – 90 millions d’euros

Carhaix Le Faouet Quimperlé 56 km – 60 millions d’euros

Loudéac Guingamp Lannion 90 km – 100 millions d’euros

Total des lignes secondaires : 350 millions d’euros

Soit un total, LGV centrale plus lignes secondaires, de 3,6 milliards d’euros, ce qui correspond à la seule ligne sud Finistère.

C’est également pour cela qu’il est primordial de terminer la remise en condition de la ligne Brest-Landerneau-Chateaulin-Quimper, pour un coût de 90 millions d’euros où les travaux sont repoussés et retardés pour des raisons qui restent obscures. On ne s’y prendrait pas mieux pour tuer cette idée de LGV centrale.

Des plates-formes multimodales doivent être développer à partir de Châteaulin pour desservir la presqu’île et à partir du Bot à Daoulas/Irvillac ou à Landerneau pour Le Faou, Lesneven …

2016 LGV carte lignes

3. Le troisième point traité a été le mille-feuille administratif

Cela fait plus de 35 ans que les départements français auraient dû être supprimés. Cela a commencé en 1982 avec Gaston Deferre et sa loi sur la décentralisation. Sauf que personne n’a eu le courage d’aller jusqu’au bout et de réellement les supprimer.

Il y a également le nombre de communes qu’il faut absolument réduire. En Allemagne, pays de 85 millions d’habitants, il y a un peu plus de 9000 communes. En Espagne et en Italie, où la population est sensiblement la même que la nôtre, il y a respectivement environ 7.000 et 8.000 communes. En France, avec 36.600 communes dont 36.000 de moins de 1.000 habitants, nous jetons littéralement l’argent par les fenêtres.

Les villes de plus de 15.000 habitants comme Landerneau, Concarneau ou Plougastel fonctionnent très bien avec un seul maire et plusieurs clochers. À Brest, on va toujours à Lambézellec.

Nous préconisons donc un regroupement de communes d’au moins 5000 habitants.

Nous voulons que subsistent uniquement trois niveaux administratifs, la commune, la région et l’état.

4. Le dernier point discuté a été le regroupement de régions

Selon l’Insee, publication du11 juillet 2016, « la croissance du PIB breton est continue depuis 1990, hormis en 2008 et 2009, années de récession qui ont touché presque toutes les régions métropolitaines. En 2013, le niveau du PIB se rapproche de celui d’avant-crise mais reste encore légèrement inférieur au point haut atteint en 2007. Le PIB par habitant est égal à 26 630 €. Il se situe parmi les plus faibles des régions de France métropolitaine en raison du niveau peu élevé du PIB par emploi. Ce dernier dépend en effet de la structure productive de la région qui comporte une surreprésentation de secteurs à faible valeur ajoutée ».

La Bretagne à 4 ou 5 départements n’est pas un ensemble économique viable. Pour augmenter le poids économique et décisionnel de la zone, il nous paraît indispensable de regrouper les régions Bretagne et Pays de Loire. Dans les médias et autres supports, nous entendons déjà parlé de la région Bretagne-Pays de Loire. Cet ensemble de 9 départements se rapprochera des « super-régions » qui en comptent 12 voire 13.

Cette position a déclenchée de vives réactions contre l’idée de la « noyer » dans un ensemble plus grand.

Depuis plusieurs siècles, la Bretagne est rattachée à la France et son identité a toujours subsisté, il en ira de même dans ce regroupement bien plus restreint.

D’autres avancent que des petits états en poids économique ou démographique s’en sortent très bien. Ce qu’ils oublient de mentionner à leur sujet, c’est que ces états contrôlent leurs recettes, leur budget, leur fiscalité et leur monnaie. Ce qui n’est pas le cas des régions françaises qui dépendent en grande partie des subsides de l’état.

Ce regroupement doit s’accompagner d’une réelle autonomie décisionnelle et financière des régions.

La prochaine réunion de nous citoyens Finistère aura lieu le samedi 08 octobre 2016 à Saint-Thégonnec, près de Morlaix, entre 11h30 et 13h30.

Yves Schnell

Nous Citoyens

Délégué départemental du Finistère

yves.schnell@treflevenet.fr

http://yvesschnell.lesdemocrates.fr

06 79 98 46 05

À propos de Schnell Yves

Indépendant
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