Histoires de fiscalité

Une fois de plus, les solutions mises sur la table pour réduire notre déficit sont décalées par rapport à la nécessité de réduire le fonctionnement de l’état et de moderniser sa fiscalité.

Rares sont les choses en France qui sont aussi archaïques que notre système fiscale. Nous sommes le dernier grand pays qui ne pratique pas la retenue à la source.

Le système de report annuel cumule tous les défauts :

  • il est la première cause de non paiement de l’impôt ;

  • il est consommateur de ressources humaines : relances de non paiement, compilations des données annuelles, etc …

  • il génère souvent une non adéquation entre l’impôt à payer et la situation réelle

En effet, pour le particulier qui est assujetti à l’IR, payer à N+1 voire N+2 s’il a exercé une activité à cheval sur plusieurs années, peut être très délicat dans le sens où il a pu subir une très forte chute de revenus entre temps et se retrouver à payer des impôts très élevés avec des revenus quasi inexistants.

Avec la retenue à la source, au moment du salaire, vous êtes prélevés et on en parle plus. Il n’y aura plus ce décalage entre revenus et impôts.

Techniquement, il n’est pas très difficile de mettre ce système en place, cela a bien été fait pour le recouvrement de la TVA au niveau des sociétés.

Nous sommes également le seul pays européen à avoir une tranche à 0%. Il est tout à fait normal que chacun paye un montant d’impôts en rapport avec ses revenus. L’exonération totale de toute taxe n’est pas juste ! De fait, elle instaure des castes entre les « aidés » et les « nantis » avec tous les côtés négatifs que cela sous-entend. Dans beaucoup de pays européens, cet impôt est symbolique, de 1 à 2%, pour les très faibles revenus mais il existe également des tranches allant jusqu’à 59%. Nous pouvons donc, en France, instaurer des tranches à 45 et à 50% pour les très gros revenus.

Le tout gratuit a toujours conduit à l’excès. En ces temps de disette, la symbolique de l’effort pour tous, que ce soit pour la sécu ou pour les finances de l’état, est à mettre en avant.

Il y a environ 22 millions de foyers (foyer ne signifie pas ménage) exonérés. Avec une participation à l’IR de 10€ par mois, cela représente un gain supplémentaire pour l’état de 2,5 milliards d’euros.

Il en est de même pour le financement de notre système social. Il est complètement insensé que ce soient les seules entreprises qui le financent. Pour diminuer le poids de leurs charges, il y a deux pistes à explorer :

    • Une augmentation de la CSG, pour le particulier et pour les revenus liés à l’argent. La diminution des charges doit être liée à une augmentation des salaires ;

    • Une imposition des transactions boursières.

Il faut absolument faire cette réforme pour compenser le différentiel de coût de main d’œuvre de manière à stopper l’hémorragie de nos emplois et pour rapatrier certaines de nos industries délocalisées. Cela permettra également de réduire l’empreinte carbone de beaucoup de produits s’ils sont faits en France.

De même, il faut revoir le mode de paiement de l’impôt sur les sociétés (IS) des grandes entreprises, pas seulement celles du CAC40, qui par le biais de leurs filiales et de leurs balances globales ne payent qu’une infime partie de leur IS au regard du chiffe d’affaire global.

Ce système est une parfaite copie de l’iniquité de l’IR des particuliers car il repose sur les PME qui ne peuvent pas défiscaliser à l’étranger et qui n’ont pas un bataillon de fiscalistes à leur service.

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CES PETITES DEPENSES QUI FONT LES GROSSES FACTURES

Il y a quelques jours, j’ai reçu, au titre de conseiller municipal, une carte de vœux pour 2012. Cette carte, complètement impersonnelle, a été financée par le conseil général.

J’ai fait le calcul de ce que cela coutait à la collectivité.

J’ai pris comme base un conseil municipal de 15 personnes (environ 28400 communes en France ont moins de mille habitants). Il y a environ 300 communes dans le Finistère (283 exactement). J’estime le coût total de la lettre à 1 euro (timbre + carte + enveloppe + temps secrétariat).

Cela fait donc 4.500€ pour le département. Vous pouvez penser que cela n’est pas un montant énorme, quoique pour une famille touchant les minima sociaux …

Il y a un peu plus de 36.700 communes en France, nous arrivons donc à un montant de plus de 550.000€. La somme n’est plus la même ! Cette dépense complètement inutile, la lettre finissant à la poubelle, aurait pu servir à financer une salle municipale, une crèche, … Bref, un bien commun utile pour la collectivité.

 

Mais le pire dans cette lettre, en fait sur l’enveloppe, est le cachet « Conseil Général – Groupe de gauche ». Cette récupération politique par la gauche, d’un acte payé par le conseil général, m’a laissé pantois ! Cela frise l’abus de bien social ! Et nous sommes au niveau de conseiller général. Imaginez ce que cela peut donner si la gauche venait au pouvoir en 2012.

 

Ce n’est pas la première fois que je fais la remarque autour de moi au sujet de toutes ces gabegies de l’argent public. Ici, j’ai pris l’exemple des cartes de vœux, mais ces « petites fuites » sont légion.

Les agendas, les calendriers, les défraiements complètements hors de propos, les voitures, les voyages, etc. Tout cela cumulé devient rapidement des centaines de millions d’euros.

 

Il y a également les grosses dépenses qui n’ont plus lieux d’être, les 4 milliards d’euros annuels (ce montant n’est pas une erreur de ma part) que l’état verse aux syndicats : mais à quel titre et pour quelle légitimité ? Sans compter les décharges de travail des agents de l’état pour pouvoir se consacrer à leur activité syndicale.

Le trésor de guerre du sénat de 1,3 milliard d’euros.

Les fonds secrets des ministères pour donner des primes à droite et à gauche afin de mettre de « l’huile dans les rouages ».

 

Les frais de fonctionnement de l’état français doivent être intégralement revus et corrigés à la baisse.

Ces agissements et manières de faire d’un autre âge doivent disparaître.

 

Avant de vouloir nous imposer d’avantage (TVA « sociale », hausse de la CSG, …), le sommet de l’état, de droite aujourd’hui, mais de gauche hier, doit d’abord balayer devant sa porte et montrer l’exemple.

 

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2012 : COURAGE – HUMILITE – CŒUR

Une nouvelle année 2012, pour quoi faire ?

C’est à nous tous de le décider.

Je ne ferai pas le laïus des vœux que personne ne pourra respecter mais je nous souhaite :

 

LE COURAGE !

 

Le courage aux acteurs du changement que nous sommes pour dire la vérité aux français, leur mentir serait la pire des erreurs à faire.

Le courage à nos concitoyens pour ouvrir les yeux sur les mensonges des partis, de gauche comme de droite, des extrêmes, au sujet de la crise et sur les moyens d’en sortir. Qu’ils acceptent et accompagnent le changement que le centre leur propose.

 

L’HUMILITE !

 

L’humilité car nous sommes des personnes comme les autres avec nos faiblesses mais également avec nos forces pour nous mettre au service de la France et des français.

 

LE CŒUR !

 

Le cœur car il n’est pas de société sans le partage et le respect d’autrui.

Le cœur pour ne pas laisser sur le bord de la route une personne qui ne le mérite pas.

Et enfin le cœur à mettre à l’ouvrage dans les réformes pour qu’elles soient le plus justes possible.

 

Bonne année 2012

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DEPUTES ET SERVICE MINIMUM

Il y a quelques jours, nos députés ont voté une loi condamnant la négation du génocide arménien par la Turquie, alors que la France a depuis longtemps reconnu le génocide en lui-même.

Cette loi a été votée dans un but purement électoral pour récolter les voies de la diaspora arménienne lors des prochaines échéances de 2012.

 

Là où je m’insurge, c’est que cette loi qui engage la France a été adoptée par 44 députés seulement, et je passe sur la restriction de paroles et de penser qui une fois de plus rogne nos libertés.

 

Dans n’importe quelle association, il faut un quorum, au minimum de 25%, pour faire adopter une modification au règlement ou pour valider des décisions. Une seule procuration est possible par personne présente pour faire respecter la démocratie.

 

Il y a 577 députés en France, il faudrait qu’il y ait un minimum de 145 députés présents ou 73 si tous ont une procuration. Nous sommes loin des 44 !!!

Comment ce fait-il, dans ce berceau de la démocratie que cette dernière soit si peut respectée, le vieil adage qui dit que : « c’est le cordonnier le plus mal chaussé » est toujours d’actualité !

 

Le gouvernement et l’assemblée font depuis des années tout ce qui est en leur pouvoir pour instaurer un service minimum dans toutes les branches des activités du pays et cela est une bonne chose car il n’est pas normal qu’une minorité puisse sans cesse prendre la majorité du pays en otage.

 

A quand un réel service minimum à l’assemblée pour garantir la démocratie en France.

La totalité des indemnités de tout parlementaire devrait être liée à une assiduité à assister aux séances du parlement. Que l’on nous dise pas qu’il a d’autres obligations car je vous répondrai d’appliquer strictement le non cumul des mandats comme je l’ai déjà maintes fois dit et écrit.

 

Tant que la tête ne mettra en application la valeur de l’exemple, comment voulez-vous que le reste suive !

 

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TVA Sociale vs Coût d’un chômeur

Le but de la TVA sociale est de transférer les charges sociales des entreprises vers le particulier, ce qui parait de prime abord normal vu que ce sont les particuliers qui sont les bénéficiaires de ces aides.

Diminuer les charges des entreprises, c’est une très bonne chose. Cela les rendra plus compétitive, surtout vis-à-vis des pays où la main d’œuvre est bon marché.

 

Mais pourquoi une fois de plus, faire payer in fine le consommateur ?

 

1% de TVA rapporte à l’état environ 7 milliards d’euros. L’augmentation prévue de la TVA[1] pour qu’elle soit efficace doit être au minimum de 5%, donc un montant supplémentaire en recettes de 35 milliards d’euros.

Le PIB français en 2010 en d’environ 2.000 milliards d’euros. En respectant les critères de Maastricht, déficit budgétaire inférieur à 3%, cela fait quand même un déficit « toléré » de 60 milliards d’euros. Sachant que le déficit du budget est supérieur à ce seuil, il y a de quoi être très inquiet.

Le remboursement de la dette est le deuxième poste de l’état, après l’éducation !

 

Il faut vraiment mettre un terme à cette spirale infernale.

 

Le budget de l’état doit être réduit, donc son fonctionnement à impôts constants.

 

Les défenseurs de la TVA sociale mettent en avant que tous les produits importés seront taxés, certes, mais c’est bien le consommateur qui devra payer cette augmentation.

 

Combien coûte un chômeur à la société française aujourd’hui ?

Il faut compter ses indemnités mais également en faisant le ratio, l’ensemble des personnels de pôle-emploi (45.422 agents avec 1.3 milliards d’euros de budget plus les infrastructures et leurs frais de fonctionnement).

En additionnant les coûts macroéconomiques (pertes de production : consommation, investissement, revenus, etc…), les coûts humains (suivi psychologique, dégradation santé, etc…) et les coûts financiers (coûts du chômeur, manques de prélèvements sociaux, etc…), il est possible d’arriver à un chiffre moyen par chômeur.

En moyenne 3.000€ par mois, soit pour 2.000.000 de chômeurs (nous en sommes à 2,8 millions de chômeurs en décembre 2011), un manque de 72 milliards d’euros dans les différentes recettes de l’état (le coût de la réalisation des infrastructures n’a pas été pris en compte).

 

Le chômage coûte plus cher à la France que ce que rapportent les impôts sur le revenu !!!

 

Il est donc déjà évident que toute augmentation d’impôts est non avenue tant que le problème du chômage n’est pas réglé en France. Il faut arrêter la désindustrialisation de la nation et stopper les délocalisations. Le slogan : « Produire en France » prend ici toute sa signification auquel il faut rajouter : « Acheter français » !

Le système de charges sociales des entreprises doit être totalement revu mais sans que cela ne retombe sur les consommateurs et plus particulièrement sur la classe moyenne qui est déjà saignée de toute part.

_____________

[1] La TVA a été créée en 1954 et représente près de 45% des recettes de l’état.

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LE POUVOIR DES FAIBLES ET DES ANONYMES

Nous sommes peu de choses et pourtant à chaque échéance électorale nous sommes courtisés comme les plus jolis jeunes femmes ou jeunes hommes du monde.

Tout cela pourquoi ? Pour que nous mettions notre vote dans l’urne, peu importe gauche ou droite. C’est le seul moment où notre pouvoir peut faire changer les choses.

 

Cela fait des décennies que gauche et droite sont alternativement au pouvoir. Tout cela pour aboutir à la situation que nous connaissons aujourd’hui, près de 2.000 milliards de dette, plus que 2,5 millions de chômeurs, une désindustrialisation pire que si une guerre avait balayé le pays.

 

Mais le pire se trouve dans la corruption, les conflits d’intérêts, l’enrichissement personnel, le favoritisme et le copinage qui ont cours chez nos élus.

Le moyen d’arriver à combattre ces déviances est d’instaurer une loi qui limite à deux élections maximums pour un élu, consécutives ou non, et cela quelque soit le mandat.

Cela nous donnera la garantie d’avoir le renouvellement de notre classe politique tous les dix ans et nous mettra également à l’abri de la majeure partie des inconvénients à avoir pendant des décennies les mêmes caciques qui ne pensent qu’à eux et non à la nation qu’ils sont censés servir.

En même temps, interdire strictement tout cumul de mandat pour que chaque élu puisse se consacrer pleinement à la tâche pour laquelle il a été désigné.

 

La droite est au pouvoir depuis plus de quinze ans mais c’est la gauche qui est le plus grand teneur d’exécutif en France depuis des décennies avec les communes, les conseils généraux et régionaux.

Qui parmi nous n’a jamais eu un mouvement de colère à la vue de l’augmentation du montant de nos impôts, taxes d’habitation et foncière. Quelques fois de plus de 20% d’une année sur l’autre pour conserver le niveau de fonctionnement et la multiplication des emplois territoriaux avec l’argent de nos impôts.

 

Est-ce pour autant que cela va mieux ?

 

En Bretagne, qui a toujours été dirigée par la gauche :

–          où est notre LGV qui est programmée depuis plus de 15 ans sans jamais voir le jour ? Marseille est à 3 heures de Paris avec 771kms. De Brest, qui n’est qu’à 590kms, nous mettons toujours plus de 4 heures pour y aller !

–          où est notre suffisance et indépendance énergétique ? On veut nous vendre une centrale à gaz dont personne ne veut ! A quand un vrai développement durable ?

–          où est notre voie express centrale, N164, qui n’est toujours pas en 2×2 voies sur la totalité du parcours vers Rennes ?

–          où est notre solidarité industrielle entre les ferries et la réparation navale ?

–          où est la réduction de la fracture numérique avec un territoire qui est parsemé de zones blanches comme un gruyère ? Où en est la mise en place généralisée de la fibre optique ?

–          où en sommes-nous pour la liaison rapide entre Brest et Quimper par le rail ? Aujourd’hui des travaux sont en cours, non pas pour doubler le réseau mais seulement pour y faire des améliorations alors que chacun sait qu’un doublement est nécessaire sur la totalité du trajet pour un réel gain de temps d’un coté et d’un autre pour remettre en route une vraie desserte locale.

 

La solution n’a jamais été dans les extrêmes et elle n’est manifestement plus dans la gauche ou la droite.

 

Il est temps de changer en profondeur notre système politique et de remplacer les élus en place par des gens nouveaux avec des objectifs précis pour remettre la France sur les rails.

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CHRONIQUE D’UN DIVORCE ANNONCE

 

Il y a quelques semaines, nous assistions au mariage du PS et d’EELV. Mariage de raison s’il en est, au vu du contrat signé entre les deux protagonistes. Je ne reviens pas sur son contenu car tel n’est pas mon propos dans ce papier.

 

A l’aune des nombreux couacs autour de ce contrat, une question légitime se pose : combien de temps cet accord tiendra-t-il ?

 

Quand des barons du PS ruent dans les brancards, Delanoë à Paris, Coulomb à Lyon, pour ne citer qu’eux, mais également tous les élus sortants dans les circonscriptions offertes à EELV, comment ne pas penser aux électeurs ?

 

Par quelle aberration le PS a-t-il pu être aussi méprisant envers ses propres électeurs ?

 

Mais le pire n’est pas là. A la question sur l’application de toutes les propositions mises en exergue dans l’accord, il a répondu catégoriquement : « Non, j’appliquerai les mesures qui me paraissent les plus essentielles ».

Voilà une personne qui se présente devant les français pour la législature suprême et qui dit qu’il ne respectera pas un accord signé par son parti avec un autre parti. Cela me semble de bien mauvaise augure vis à vis des citoyens français et de la France en elle-même.

Demain, il signera un traité avec un état étranger et de retour en France, il claironnera qu’il ne le respectera pas. Où sera notre crédibilité ?

 

D’un autre coté, il est vrai que dans cet accord il y a des points tellement contraires aux intérêts de la France que je m’étonne de la légèreté avec laquelle cet accord a été signé mais surtout je m’interroge sur la compétence des dirigeants du PS.

 

Et dire que le PS prétend diriger la France et la sortir de la crise. Quand on voit avec quelle facilité EELV a littéralement roulé les dirigeants du PS dans la farine nous pouvons légitimement avoir des craintes sur le futur de notre pays si ce parti arrivait au pouvoir.

 

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Projet centrale à gaz : un retour vers le passé

PROJET CENTRALE A GAZ

ENERGIES DANS LE FINISTERE

 

 

  1. LES ALTERNATIVES

 

Certaines éoliennes produisent uniquement de l’énergie mécanique, sans production d’électricité, notamment pour le pompage de l’eau dans des lieux isolés. Ce mode de fonctionnement correspond à celui des moulins à vent d’autrefois, qui entraînaient le plus souvent des meules de pierre ; en effet, la plupart des 20.000 moulins à vent à la fin du xviiie siècle en France servaient à la minoterie.

 

En 2010, en France il n’y a que 3275 éoliennes.

 

1.1.Production d’électricité par le vent

 

Fin 2010, 193 GW (milliards de watts) d’éolien sont installés dans le monde, soit l’équivalent d’une quarantaine de nos réacteurs nucléaires.

 

En 2007, l’Allemagne disposait de 22,3 GW de puissance éolienne installée, les États-Unis 16,8 GW, l’Espagne 15,1 GW, l’Inde 8 GW, la Chine 6,1 GW et la France 2,4 GW (uniquement à terre).

 

Puissance éolienne totale installée – évolution de 1997 à 2009

Rang (fin 2009)

Pays

MW fin 1997

MW fin 2000

MW fin 2001

MW fin 2002

MW fin 2005

MW fin 2006

MW fin 2009

01

États-Unis

1 673

2 564

4 258

4 685

9 149

11 603

35 159

02

Chine

146

352

400

468

1 266

2 599

26 010

03

Allemagne

2 081

6 095

8 754

12 001

18 500

20 622

25 777

04

Espagne

427

2 535

3 337

4 830

10 028

11 630

19 149

05

Inde

940

1 267

1 507

1 702

4 430

6 270

10 926

06

Italie

103

427

682

785

1 718

2 123

4 850

07

France

10

68

95

148

757

1 567

4 492

 

Puissance éolienne installée dans l’Union Européenne

Rang
(fin 2010)

Pays

MW
fin 2008
21

MW
fin 2009
22

MW
fin 2010
23

1

Allemagne

23 903

25 777

27 214

2

Espagne

16 740

19 160

20 676

3

Italie

3 736

4 849

5 797

4

France

3 404

4 574

5 660

 

Selon un rapport rédigé pour l’ADEME, le parc de production éolien installé en France fin 2010 est estiméà 5600 MW.

 

Les fabricants d’éolienne en France sont : Jeumont, Vergnet, Alizeo, Alstom (Ecotecnia)

 

1.2.L’intermittence du vent

 

Le plus grand problème de l’énergie éolienne est son caractère intermittent. Une éolienne produit, en moyenne, l’équivalent de moins de 20 % du temps.

 

En moyenne sur l’ensemble de l’Europe, ce facteur de charge a varié entre 17,7% et 21,0% entre 2003 et 2008, alors qu’en France il a été de 22% pour les années 2010, le nucléaire a été de 73,8%.

 

En France, la production électrique via l’éolien représentait 1,5 % de la production totale d’électricité en 2009 et 1,7% en 2010 (source RTE).

 

1.3.Problème esthétique

 

Il faudrait 2500 éoliennes classiques de 2 MW unitaire pour produire l’électricité d’une centrale nucléaire de 5000 MW à la condition qu’elles fonctionnent à 100 % de leur puissance en permanence, ce qui n’est pas le cas. En fait, sur une moyenne annuelle, il en faudrait environs 12.500.

 

 

Solution : les fermes d’éoliennes « offshore ».

 

2.         L’EOLIEN EN MER

 

L’installation de fermes éoliennes en mer est l’une des voies de développement de l’éolien, car elle s’affranchit en grande partie du problème des nuisances esthétiques et de voisinage.

D’autre part le vent est beaucoup plus fort et constant qu’à terre : un régime de marche de 96 % est par exemple estimé en mer du Nord, comparés aux 20% en moyenne pour le terrestre. Le long des côtes françaises on estime ce taux supérieur à 80%, ce qui est 4 fois plus que le terrestre.

Ainsi, la production d’électricité éolienne en mer est plus importante qu’à terre à puissance équivalente. On donne couramment comme moyenne 2 500 MWh par MW installé en mer au lieu de 2 000 MWh par MW installé à terre. Dans les zones maritimes géographiquement très favorables à l’éolien, les estimations des études indiquent le potentiel de cas extrêmes de 3 800 MWh par MW installé.

Diverses solutions sont envisagées pour diminuer le coût du kWh produit. Parmi les solutions étudiées, on peut noter :

  • la construction d’éoliennes de plus grande puissance, produisant de 5 à 10 MW par unité ;
  • la mise au point de systèmes flottants, ancrés, permettant de s’affranchir des coûts des fondations de pylônes à grande profondeur.

Les projets des futures éoliennes en mer, à l’horizon 2010, visent une puissance de 10 MW unitaire, avec un diamètre de pales de 160 mètres.

Une option permettant de réduire le coût d’investissement au kW installé pourrait être à terme de coupler sur le même pylône une éolienne offshore et une ou plusieurs hydroliennes.

En France, la Compagnie du vent a annoncé en novembre 2006 son projet de parc des Deux Côtes, un ensemble de 141 éoliennes totalisant 705 MW, à 14 km au large de la Seine-Maritime et de la Somme. Ce projet a été mis sur les rails à l’été 2011 par le président de la république.

Pour info :

En Angleterre, le consortium London Array a un projet à 20 km de l’embouchure de la Tamise, qui représenterait 271 turbines pour une puissance allant jusqu’à 1 000 MW 60. Avec le projet additionnel de Thanet, c’est maintenant 1 800 MW qui devraient être installés dans l’estuaire de la Tamise. Le projet britannique de Triston Knol fera quant à lui 1 200 MW.

La compagnie norvégienne Norsk Hydro, spécialiste dans l’exploitation pétrolière et gazière offshore, développe un concept issu des plateformes pétrolières flottantes. Le principe est de monter l’éolienne sur un caisson flottant en béton (ancré au moyen de câbles, par 200 à 700 m de fond). Ce projet révolutionnerait l’éolien offshore, car il permettrait de ne plus se soucier de la profondeur, et donc d’installer des champs géants (jusqu’à 1 GW de puissance installée) loin des côtes. Cela permettrait par ailleurs de réduire le prix des champs éoliens offshore, en évitant la construction de coûteuses fondations sous-marines.

2.1.Surfaces et répartition nécessaires

 

Si la volonté politique existait, il semble techniquement possible de répondre en 20 à 40 ans à tous les besoins énergétiques planétaires par des sources renouvelables et plus propres, avec les technologies d’aujourd’hui, en occupant 0,4 pour cent de la surface du globe, à un coût à peu près comparable à celui des énergies fossiles et nucléaires.

 

2.2.En France

 

Le potentiel éolien offshore de la France est très élevé.

C’est même le second en Europe avec un potentiel de 20 GW terrestres (pour une production de 50 TWh par an) et de 40 GW offshore (pour une production de 150 TWh par an), soit un potentiel éolien théorique total de 200 TWh par an.

Après l’abandon de projets situés face à Dunkerque dans les années 1990, puis en Bretagne-sud, ou en Manche avec le parc éolien en mer des Deux-Côtes, le pays n’avait, en 2010, aucun projet offshore mis en œuvre ou en construction.

Si ce potentiel était mobilisé en 2040, il représenterait alors 31 % de la consommation française prévisible d’électricité. 

 

 

Synthèse éolien

 

L’éolien terrestre est et ne sera qu’un appoint pour la fourniture d’électricité.

 

La solution consiste en la construction d’éoliennes « offshore » produisant 10 MW par unité fixées sur des barges flottantes ancrées, permettant de s’affranchir des coûts des fondations de pylônes à grande profondeur.

 

Une option permettant de réduire le coût d’investissement au kW installé pourrait être de coupler sur le même système une éolienne offshore et une ou plusieurs hydroliennes.

 

3. HYDROLIENNE

 

3.1.Capacité de production

 

Les hydroliennes sont beaucoup plus petites que les éoliennes pour une même puissance, cela étant dû à la masse volumique de l’eau qui est environ 800 fois supérieure à celle de l’air.

 

Les courants marins sont prévisibles (notamment en consultant les éphémérides), on peut donc estimer avec précision la production d’électricité.

 

Les potentiels des courants marins sont très importants, EDF estime que 5 GW (soit environ 3 réacteurs nucléaires de type EPR) peuvent être installés à proximité des côtes françaises.

Toujours d’après EDF, la France posséderait la deuxième ressource européenne, soit 20 % du potentiel européen, correspondant à 10 TWh pour 3 GW « installables », répartis entre la Bretagne et le Cotentin

 

Les sites sont identifiés par l’IFREMER depuis des années, Raz Blanchard, Fromveur, Raz de Sein.

 

 

3.2.Le double jeu d’EDF

En 2003, la filiale britannique d’EDF, EDF Energy, a investi dans le projet de la société Marine Current Turbines, qui a installé la première éolienne sous-marine en Grande-Bretagne à Lynmouth, au Sud de l’Angleterre.

Production : 1,2MW

 

Qu’attend EDF pour réaliser cela en France ?

 

3.3.Projets en France

 

En France, Hydrohelix Energies, basée à Quimper, a lancé le projet Marénergie qui prévoit trois parcs d’hydroliennes (soit 4.500 engins) implantées à 30 mètres de profondeur. Le nom de l’hydrolienne et de la société éponyme du Consortium Marénergie : Sabella.

 

La Sarl Aquaphile, de Brest, travaille sur plusieurs projets d’hydroliennes flottantes utilisant les courants de marée : les Hydro-Gen.

Synthèse hydrolienne

 

La solution d’avenir pour la Bretagne est sans conteste la mise en place d’hydroliennes.

 

Il faut appliquer la même logique de réduction du coût d’investissement au kW en couplant les hydroliennes avec des éoliennes « offshore »

 

4.CENTRALE A GAZ

 

4.1.Réserves de gaz naturel

 

Les réserves de gaz naturel sont sans commune mesure avec les réserves de pétrole.

Alors que l’utilisation du pétrole et de ses dérivés devrait théoriquement se continuer jusqu’en 2050 environ, la pénurie de gaz naturel devrait survenir vers 2150 dans l’état actuel de la connaissance des réserves prouvées.

 

Comme les réserves de pétrole, les réserves de gaz sont finies et mal réparties géographiquement.

Certaines réserves sont riches en soufre et en impuretés qui rendent leur exploitation difficile ou couteuse.

 

Contrairement à l’éolien ou l’hydrolien, une centrale au gaz nous rend dépendant énergétiquement de l’extérieur à cause de l’importation.

 

4.2.Impact environnemental

 

Une fois de plus, nous allons vers un rendez-vous manqué !

Une fois de plus, des sommes énormes du contribuable vont être englouties pour une solution dépassée.

 

Cette centrale est donnée pour produire 450MW, elle pourrait aisément être remplacée par 45 hydroliennes de 10MW ou un couplage de 30 à 32 hydroliennes de 10MW couplées à des éoliennes de 5MW, non émettrices de CO2 et autres gaz lourds à effets de serre.

 

Cette centrale va rejeter l’équivalent de 3.900 tonnes de CO2 par jour, soit l’équivalent de 550.000 voitures roulant 40 km par jour, sans compter les milliers de m3 de poussière rejeté dans l’atmosphère.

Dans un même temps, l’état impose aux collectivités de plus de 50.000 habitants d’adopter d’ici fin 2012 des plans climat censés réduire leurs émissions de gaz à effet de serre !!

C’est d’une incohérence sans nom !!!

 

La construction de ce complexe coûtera 600 millions d’euros (350 pour la centrale et 250 pour une ligne THT), argent qui une fois de plus n’ira pas dans le développement durable. Avec les finances de la France, ce n’est pas demain qu’une telle somme sera remise en place pour un projet énergétique quel qu’il soit.

 

Cette centrale tuera tout projet innovant par manque de moyens pécuniaires.

 

5.IMPACT SUR L’EMPLOI

 

Mitre (Monitoring and Modelling the Initiative on the Targets for Renewable Energy)

Titre de l’étude et partenaires :

Meeting the Targets & Putting Renewables to Work, Altener Programme. Projet commandité par la Commission Européenne. Les partenaires : ESD Ltd, EUFORES, BEST, NTUA-RENES.

 

Le Projet MITRE a évalué l’impact du développement des énergies renouvelables sur l’emploi.

 

5.1.ENR

 

Le Comité de Liaison Energies Renouvelables (CLER), en liaison avec MITRE, estime à 135.000 le nombre d’emplois crée dans les filières ENR d’ici à 2020.

Si la Bretagne décide aujourd’hui de passer à l’éolien offshore et à l’hydrolien, c’est dans notre région que beaucoup de ces emplois verront le jour.

 

5.2.Energies conventionnelles

 

Dans le domaine des énergies conventionnelles, une déflation de 11.000 à 19.000 postes est à prévoir.

 

6.CONCLUSION

 

Sans être aussi radical que l’association « Négawatt », des hérésies comme le tout électrique dans les habitations doivent être arrêtées dès aujourd’hui.

 

L’appel systématique à des pompes à chaleur, à la géothermie et au ballon d’eau chaude solaire dans toutes nouvelles constructions ou grandes réhabilitations doit être imposé par nos politiques. Le surcoût de cette obligation doit être compensé par des aides publiques et/ou des crédits d’impôts en fonction des revenus de chacun.

L’isolation de toutes maisons, immeubles ou autres doit être faite à l’extérieur de l’édifice.

 

Ces mesures permettront de réduire le besoin en chauffage électrique de 45% dans les 20 ans à venir.

 

En parallèle, des fermes d’éoliennes « offshore » couplées à des hydroliennes doivent être mise en place pour répondre au besoin en électricité de la Bretagne et ainsi garantir son indépendance énergétique.

Ces installations vont également diminuer très sensiblement l’empreinte carbone de la région.

 

« Le potentiel de production offshore en

France pour 2020 est estimé à 30 TWh, soit

la consommation domestique (chauffage

compris) de 13 millions de Français. »

Agence Internationale de l’Energie

 

Qu’attendons-nous ?

 

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